Episode 6 : Paix, Travail, HIMYC
- himyccompagnon
- 16 août 2017
- 3 min de lecture
Au retour de notre séjour à Kribi, nous avons très vite repris le cours du chantier. Celui-ci avait bien avancé en notre absence, les murs de l’enceinte de l’hôpital étaient presque tous cimentés et les parpaings des bacs à fleurs devant l’entrée étaient déjà posés. Notre travail consistait alors à transporter des seaux d’eau pour préparer le ciment et remplir des brouettes avec les trois différents sables qui le composent. Nous devions ensuite mélanger le tout à l’aide de pelles, car ici, les bétonneuses n’existent pas et tout ce fait manuellement. Nous avons aussi travaillés la terre aux abords des bacs à fleurs. Au fur et à mesure, nous avons gagnés en autonomie dans la réalisation de ces petites taches de main d’œuvre qui sont presque devenues une routine quotidienne. (bon feeling)
Nous créons de plus en plus d’affinités avec les ouvriers du chantier. L’ambiance est toujours très joviale, grâce aux rires faciles et communicatifs des camerounais. Nous profitons des journées de pauses sans chantier, pour jouer aux cartes avec les surveillants, engager la discussion avec le personnel de l’hôpital, les jeunes du centre de formation et ainsi créer de réels moments d’échanges. Nous avons aussi pu apprendre à certains le « tchek HIMYC » et le jeu du « pierre feuille ciseaux ».

Nos journées se décomposent en deux parties, la matinée est consacrée au chantier tandis que l’après-midi est réservé au reportage. Nous filmons aussi bien des plans du chantier, de l’hôpital, que des interviews. Nous essayons d’ailleurs d’interviewer un maximum de monde : des ouvriers, du personnel, des directeurs, des professeurs, des jeunes… Cela nous semble important parce que, nous avons remarqués que pour une même question chacun a sa manière d’y répondre ; c’est ce qui rend ces interviews uniques et enrichissantes pour tous. Beaucoup ont des idées pertinentes et tout le monde est très friand de la caméra à notre plus grand plaisir.
Le samedi, nous nous rendons au marché de Yaoundé pour acheter des tissus accompagnés par Cécile, le professeur de couture au centre de formation. Nous voulions nous faire confectionner des vêtements avec les pagnes traditionnels africains. Nous avons alors été immergés dans les rues vivantes et anarchiques de la capitale. Nous sommes passés par le marché aux épices qui était semblable à ceux que l’on peut voir dans les films, puis par de petites rues escarpées, très denses et grouillantes de stands en tout genre.
Le début de la semaine suivante fût marqué par l’anniversaire de Yoann et la coupure de courant qui est survenue durant cette soirée et qui dura près de deux heures ! Nous avions profités du fait d’être en ville samedi pour faire un petit détour par une boulangerie et acheter des gâteaux pour fêter comme il se doit cet évènement. Ce fût aussi un début de semaine sans chantier, le temps de racheter du matériel pour la suite des travaux. Nous avons donc demandés à Daniel (a.k.a Dany, LE surveillant général de l’hôpital) s’il avait des tâches à nous confier.

C’est ainsi que nous avons commencés à préparer la reprise du chantier, notamment en déblayant la terre à l’arrière de l’hôpital, à l’endroit où le mur de l’enceinte était tombé. Nous avons donc du creuser une tranchée pour que les ouvriers puissent enterrer les fondations de ce futur mur. Nous avons également aidés les jeunes du centre de formation (menuiserie) à charger 100 planches de bois dans un camion pour les emmener à la scierie du village voisin. Une fois découpées, ces planches serviront à fabriquer les bancs d’une école à Ebolowa. Nous avons fait le trajet en camion avec eux pour leur donner un coup de main au déchargement.
Ces dernières semaines, nous avons aussi pu faire de nouvelles découvertes culinaires comme le mets d’arachide (une sorte de soupe/sauce de cacahuète), la cane à sucre ou encore les cacahuètes cuites à l’eau qui se vendent dans la rue.
Ces quelques jours de travaux intensifs nous ont bien épuisés, mais les courbatures et petits bobos ne nous découragent pas, sinon qu’ils nous motivent d’autant plus.
Comments